Axe 2: Investissement social et transition numérique inclusive

États généraux de la transition inclusive

Axe 2: Investissement social et transition numérique inclusive

La transition numérique (entendue au sens large, incluant la robotique, l’IA, les blockchains) fait évoluer les emplois, les compétences à un rythme et une ampleur jamais connus dans notre histoire. Tous les pans de notre économie sont concernés, à l’instar du secteur de la santé. Cette dynamique fragilise tout autant les travailleurs qualifiés, comme les professionnels de santé, que les publics vulnérables ou éloignés du numérique. Tirer le meilleur parti de cette transformation en termes d’accès à l’emploi, de modes de rémunération, de reconnaissance des compétences (ex. les badges numériques ouverts) tout en limitant les risques de déqualification passe par un accompagnement des transitions professionnelles et le développement de l’autonomie de chacun à s’orienter et apprendre tout au long de la vie.

Diversifier les talents dans la « tech » pour la rendre plus inclusive. La pénurie de talents disposant des compétences nécessaires pour exercer dans les métiers du numérique constitue un défi majeur pour les entreprises en pleine transformation. Elle pourrait être le principal obstacle à l’adoption des technologies émergentes. Faire appel à un réservoir de talents plus large et plus diversifié, leur offrir des opportunités de carrière est un enjeu majeur.

La transition numérique bouleverse également le rapport au travail et les relations sociales.

Les plateformes numériques d’intermédiation, et en particulier les plateformes dites d’emploi, comme Uber ou Deliveroo, offrent aux travailleurs des possibilités d’autonomie individuelle accrue et des opportunités inédites d’activité, y compris à des populations au chômage voire éloignées de l’emploi. Mais elles créent de nouveaux risques, de contournement de notre modèle social voire de « trappe au précariat ». Faire de ces plateformes numériques des leviers d’inclusion socio-professionnelle pour les travailleurs (nouveaux droits sociaux, accès à la formation, portabilité des compétences, etc.) sans bouleverser leur modèle économique constitue un enjeu majeur.

Le management algorithmique, c’est-à-dire l’usage de l’IA pour recruter et gérer la main d’œuvre et organiser le travail humain, est en train de bouleverser le travail, son organisation et les relations entre employeurs et travailleurs. Alors que le droit du travail est encore très centré sur l’organisation des relations de travail pré-numérique, prendre la mesure des enjeux posés par le management algorithmique sur le travail et agir dès maintenant pour l’encadrer est donc absolument critique. Il s’agit de permettre d’exploiter son potentiel tout en garantissant des conditions de travail qui préservent la dignité, la santé, l’égalité de traitement et l’autonomie des travailleurs.

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États Généraux 2021

Par le Cnam et #Leplusimportant